jouxlaville-fr.net15.eu

Oudun

12/04/2022

Au Moyen-âge, le bourg était divisé en deux parties : Joux la ville et Joux le châtel où se trouvait un très ancien château aujourd’hui disparu. Il ne subsiste aujourd’hui que l’église de la Nativité de Notre Dame. Des fortifications de Joux la ville érigées en 1522, il ne reste rien.

Le dernier des neuf hameaux, Oudun ou Grange d’Oudun est situé à trois kilomètres au Nord Ouest de Joux.

Le premier oratoire dédié à Saint Pierre desservi par les bénédictins y a été établi au VIIe siècle. Sa chapelle a été brûlée au temps de la ligue. Le bâtiment qui lui était contigü, la grange, abritait des moines convers. C’est le style du XIIe siècle dans toute sa splendeur. On y remarque encore au ras du sol une étroite ouverture. Elle apportait la lumière dans une très belle salle souterraine. Cette grange qui a échappé à la destruction des biens de l’église en 1790 a été aménagée en exploitation rurale, ce qui la sauvegardera. Malheureusement, la salle voûtée du rez-de-chaussée a été comblée sur un mètre.

C’est à Oudun ou la Grange d’Oudun que fut établi au VIIe siècle le premier oratoire du pays dédié à Saint Père (ou Pierre). Il fut desservi par des Bénédictins qui vinrent ensuite s’établir à Joux. La chapelle fut détruite et brûlée du temps de la Ligue.
Le bâtiment visible aujourd’hui était vraisemblablement contigü à la chapelle.

Odunum au XIIe siècle

C’est à partir des années 1230 qu’apparaissent les premiers contrats de bail effectués par l’abbaye de Reigny. Ils annoncent l’abandon d’un des principes fondamentaux de l’ordre cistercien : le faire valoir direct.

Le privilège du pape Alexandre III (1164) : cet acte récapitule les plus importantes donations accordées à l’abbaye de Reigny. En outre, il dresse une liste des granges.

La donation de la terre d’Oudun par Landry de Prehy (ou Pré) en 1119.

Les granges cisterciennes sont des exploitations dépendantes d’une abbaye.

Un document du 2 mars 1696 s’intitulant « état des biens de l’abbaye de Reigny » décrit précisément la constitution de la grange d’Oudun. Une grande maison seigneuriale avec un sous-sol, des caves, au premier étage trois chambres et un grenier au-dessus. A proximité, prennent place un four, deux écuries, une chapelle et deux granges dont l’une très grande.

En 1147, le pape Eugène III mentionne la grange d’Oudun.

Les frères convers avaient en charge tout ce qui avait trait à la gestion des biens de l’abbaye : défrichement des terres, assèchement des marais, construction et entretien des digues, étangs et canaux, élevage des troupeaux, culture des champs et des vignes, construction et réparations des bâtiments et écoulement des produits sur les marchés ; bref de la main d’œuvre gratuite !

Un bâtiment rectangulaire de 2Om sur 10m orienté presque parfaitement Nord Sud. Il se compose d’une salle basse de cinq travées dont les deux vaisseaux sont couverts de voûtes d’arrêtes et séparés par une file de quatre colonnes ainsi qu’une salle haute jadis couverte d’une voûte en berceau.

…transformation et destruction au cours des siècles : rehaussement du sol de la partie méridionale de la salle basse, aménagement d’un plancher en bois à la place des voûtes de deux travées, effondrement de la voûte de la salle haute (vraisemblablement assez peu de temps après la construction), modifications de certaines baies, suppression des contreforts…. Le mur gouttereau Ouest du bâtiment se prolonge vers le Sud où il forme le dernier vestige d’un mur d’enceinte qui devait, à l’origine, clore l’ensemble du domaine.

Chapiteaux en feuille d’eau caractéristiques des abbayes cisterciennes

Ce site utilise des cookies afin de mesurer la fréquentation du site, de vous proposer des contenus animés et interactifs et de partager du contenu sur les réseaux sociaux.
Personnaliser