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La légende du puits d'Edme

12/04/2022

Le puits d’Edme ou « Puteus Huismo » a toujours été un hameau important ; à peu de distance des habitations il y avait jadis une léproserie avec une chapelle dédiée à Saint Aubin qui furent détruit à l’époque de la révolution. Son emplacement est d’ailleurs signalé sur la carte de Cassini, réalisée vers 1757. Sur le cadastre actuel, figure toujours la vallée de Saint Aubin, au-delà du lieu-dit « grand vau ».
Selon les historiens, il y aurait eu une seconde léproserie qui était sous le vocable de Saint Germain dont il ne subsiste aucun indice d’emplacement.
Le hameau doit son nom à une légende. Selon elle, Saint Edme archevêque de Canterbury, 1170- 1240, faisant un pèlerinage à Vézelay passa par Joux la ville et demanda d’urgence de l’eau pour abreuver ses bœufs et sa suite. Ceci lui fut refusé catégoriquement par les habitants, sans doute en raison d’une période de pénurie d’eau comme Joux en a connue jusqu’à la moitié du siècle dernier.
Continuant son chemin, il s’arrête un kilomètre plus loin à « Puteus Huismo » où il renouvelle sa demande auprès des habitants. Satisfaction lui fut donnée aussitôt et en reconnaissance de ce bienfait, il aurait fait jaillir une source et promis aux habitants du lieu de ne jamais manquer d’eau contrairement au village qu’il venait de traverser. Cette source fut canalisée et alimentait l’ancien réservoir qui était situé à la sortie des faubourgs.

On changea bien vite le nom du hameau qui devint le Puits d’Edme.

Au fait, qui est ce mystérieux voyageur ? A-t-il vraiment existé ? Eh bien oui. Une exposition lui a d’ailleurs été consacrée à Pontigny il y a une vingtaine d’années.
Né en Angleterre vers 1170, Edmond Rich suit des études à Oxford puis à Paris. Il devint l’un des plus grands prédicateurs de son temps. Nommé évêque de Canterbury en 1234 par le pape Grégoire IX, il entre en conflit avec le roi Henri III d’Angleterre à propos de la perception de revenus ecclésiastiques.
Persécuté, il part secrètement pour la France où il est accueilli par Blanche de Castille et Saint Louis. Comme deux autres évêques avant lui, Thomas Becket et Etienne Langton, il se retire à l’abbaye de Pontigny puis au monastère de Soisy près de Provins où il décède en 1240. Selon son désir, son corps est ramené à Pontigny. Commence alors une série impressionnante de miracles. Il ressuscite notamment les enfants mort-nés. Il est canonisé en 1246 et vénéré sous le nom de Saint Edme.

Voici brièvement l’histoire de Saint Edme. En ce qui concerne les miracles, chacun appréciera en fonction de ses convictions…

A la révolution, la plus grande partie des bâtiments conventuels est détruite. Mais l’abbatiale, devenue église paroissiale, est respectée en raison du culte très vivace de st Edme. De nos jours, son tombeau est toujours visible à Pontigny ; toutefois, la chasse primitive n’existe plus, ses restes ayant subi plusieurs translations.


Claudine Oppeneau, Danielle Lopes 

(Sources : société d’études d’Avallon, internet, G.Heurley)


Abbaye de Pontigny

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